Quelques informations sur l’actualité des luttes à Genève et ailleurs.

#RenvoisForcésEthiopie

Dans la nuit du 26 au 27 janvier, plusieurs personnes ont été renvoyées de force vers l’Éthiopie par vol FRONTEX, et ce malgré une large mobilisation qui s’est formée en soutien notamment à Solomon et Tahir. Ce dernier a entamé une grève de la faim et de la soif alors qu’il était enfermé au centre de détention administrative de Frambois. Sa santé s’est rapidement détériorée. Il a été transféré la nuit du 27 janvier aux HUGhttps://renverse.co/infos-locales/article/reflexions-sur-le-role-du-personnel-de-sante-dans-les-deportations-2921]. Malgré son état critique, des médecins de l’entreprise privée OSEARA ont délivré le certificat médical « fit to fly » (sans consultation, uniquement sur la base de son dossier médical). Plusieurs rassemblements ont eu lieu (à Frambois, devant les HUG, à l’aéroport), le Conseil d’État a été interpellé à maintes reprises, restant sourd face aux demandes des nombreux soutiens mobilisés. Le vol FRONTEX a été affrété malgré tout. Le Conseil d’État genevois affirme à nouveau, et avec froideur, sa volonté politique. Rappelons que le chantier du Centre Fédéral de renvoi du Grand-Saconnex a démarré il y a peu a démarré il y a peu, et que le vaste complexe carcéral accolé au tarmac de l’aéroport comprendra 50 places de détention administrative « night-stop » ainsi que la police des douanes, l’actuel SARA, qui s’occupe des renvois forcés. Une machine à expulsion qui ne dit pas son nom.
Le 24 février, un rassemblement pour dénoncer la lâcheté du Conseil d’État, la complicité des HUG et la suspension immédiate des vols spéciaux vers l’Éthiopie a réuni plus de 300 personnes à Genève sur la promenade de la Treille.

#RenduProcèsGrèveClimatLausanne

Une camarade genevoise a été acquittée par le tribunal de police de Lausanne le 3 février dernier pour des accusations de « violence et menace sur agents ». Les faits remontent à la grève du climat du 17 janvier 2020 à Lausanne. Des agents de police survoltés avaient arrêté préventivement une dizaine de personnes avant même le début du cortège. La justice a décidé que les faits n’étaient pas caractérisés et a annulé la peine de cette personne (qui était de 90 jours amendes à 30 frs avec deux ans de sursis et qui aurait pu lui valoir jusqu’à 3 ans d’emprisonnement dans le pire des cas).
Plusieurs personnes doivent encore passer en procès dans cette affaire et nous leur souhaitons un dénouement similaire.

#CitéLéopard

Nouvelle vague de relogements de participant.e.s de la première heure de la Cité Léopard, bonne route à elles et eux ! Le quinquagénaire qui pronostiquait le fait qu’il allait être le dernier à partir a perdu son pari et va devoir payer la tournée générale.

#ZADColline

Les zadistes de la Colline d’Eclepens (VD) ont annoncé la semaine dernière que la police leur intimait de quitter les lieux le 26 mars prochain, ils et elles ont donc besoin de soutien autant matériel qu’humain sur place. Plus d’infos : https://zaddelacolline.info

#8mars

Cette année le collectif 8 mars pour un féminisme révolutionnaire prévoit une semaine de déferlante féministe intergalactique sur les ondes et dans la rue. Du 1er au 7 mars, suivez le collectif à la radio tous les soir à 21h sur radio 40 (https://radio-40.ch/). Plusieurs ateliers auront également lieu cette semaine là, plus d’info à suivre sur renverse.co, ainsi que les comptes instagram et facebook du collectif. Stay tuned !

#8RueRoyaume

L’allée de l’immeuble du 8, rue Royaume a pris feu dans la nuit du 9 au 10 janvier dernier. Les 46 habitant-e-s de l’immeuble ont été évacué-e-s, dont trente par les échelles de sauvetage. L’incendie a mis en lumière les conditions de vie des habitant-e-s : sous-location de chambres dans les appartements à un prix exorbitant dans un immeuble insalubre (par exemple, le chauffage et l’eau chaude étaient régulièrement coupés).
Des personnes sont revenues dans l’immeuble deux semaines après l’incendie. Malgré les importants dégâts et l’absence d’électricité, ils/elles n’avaient pas d’autres solutions. Trois semaines plus tard, le propriétaire, la société Burval SA, ordonnait leur expulsion et faisait murer l’accès à l’immeuble.
La régie (Comptoir immobilier) n’a pris en charge aucun relogement des habitant-e-s. Une partie sont sans-papiers et n’ont bénéficié d’aucune protection de l’Etat ou de la Ville de Genève. Ils elles se retrouvent pour certain-e-s sans aucune solution de logement à ce jour ! Affaire à suivre…

#QueViveLaCriticalMass 

Elle fait du bien cette Critical Mass du 26 février. C’était si bon de traverser la ville à vélo, une heure durant, au rythme des boombox. Ils étaient beaux ces yeux souriants, ces cris et ces sifflets. Et sentir ces réflexes toujours vivaces, les trente tours du rond-point des Charmilles, l’écho des hurlements sous le pont ferroviaire de la gare, et le plaisir d’entendre les klaxons d’encouragement. On se dit que c’est toujours possible et que ça vaut la peine de ne rien lâcher et de se battre pour que ça continue. Ca fout la pèche, et ça fout la rage contre toutes ces amendes qui sont tombées et continuent de pleuvoir. Elles augmentent le plaisir de ce petit doigt d’honneur aux autorités imbéciles qui répriment ce rendez-vous plus vieux qu’elles et aux flics qui, cette fois, n’étaient pas là pour gâcher la fête. Rendez-vous le 31 mars et que vive la Critical Mass !