La Cantine du Silure

 

La cantine du silure se pose à la Pointe de la Jonction pour l été.

Rendez-vous tous les samedi midis dès le 3 juin 2023 sous les halles des anciens dépôts TPG.

 

Les cantines et bouffes pop, une belle histoire

 

L’organisation de cantines populaires est une pratique qui existe depuis longtemps à Genève et dans beaucoup d’autres lieux du monde. Elles s’inscrivent dans des contexte de luttes et de rencontre. On les retrouve sous de nombreuses formes au gré des mouvements sociaux, que ce soit sur des occupations de terrains, dans les maisons, sur des blocages de route, des piquets de grèves, sur des chantiers collectifs et sur les places de nos villes.

À Genève, La Boulan, cantine hebdomadaire d’un local squatté à la Terrassière proposait des bouffes prix libre en soutien à des prisonniè.r.es. Ces repas sont devenus plus tard des bouffes itinérantes, organisées dans différentes maisons occupées à Genève. Lorsque les squats se sont fait expulsés, cette pratique de cantine a perduré à travers, par exemple, la bouffe pop qui a proposé des repas prix libre sur la place de la Navigation les vendredis soirs du printemps à l’automne depuis 2013.

Les cantines et bouffes populaires sont des lieux de rencontre et d’échanges, mais aussi d’entrée dans les luttes. En effet, il est facile de rejoindre une équipe de cuisinier.x.ères, de venir filer la main, se rendre utile, et là on prend plaisir à faire un truc ensemble, à s’organiser collectivement.

Dans cette perspective, la cantine du Silure a vu le jour en 2019. Une équipe de cuisinier.x.ères s’organise pour proposer un repas tous les vendredis et samedis midis, à prix libre

Pour plus de convivialité,plus de luttes et plus de convivialité dans nos luttes

 

Le Silure est collectif et un lieu de luttes politiques anticapitalistes et contre les systèmes d’oppression. Nous voulons nous y organiser sans hiérarchie, sans spécialistes, sans barrières entre les tâches manuelles et intellectuelles. Nous cherchons à mettre en pratique des possibilités concrètes pour échapper aux logiques induites par la société dans laquelle nous vivons, à savoir l’isolement, l’individualisme et des rapports basés sur la domination et l’exploitation.

Notre désir est que le plus grand nombre de personnes puisse accéder à cet espace, que l’on trouve ici d’autres imaginaires et manières de nous relationner.

Manger ensemble, aux mêmes tables, à prix libre, ce n’est pas seulement satisfaire un besoin élémentaire. C’est aussi échanger sur nos combats, nos galères, et nos répliques. C’est se raconter où on en est, envisager la suite de la lutte, passer du bon temps ensemble ; en un mot : c’est faire vivre le mouvement. En plus, cela nous parait être une façon d’ouvrir le lieu au plus grand nombre pour un moment facilement identifiable et rejoignable.

Organisation

 

Le prix libre, la débrouille, la récup sont les moyens que nous utilisons pour cuisiner des repas les plus complets et délicieux possible. Nous voulons proposer des repas de haute gastronomie, en se tenant le plus à distance de l’argent et de la monétarisation de nos espaces.

Nous tenons à la gratuité, mais nous avons quelques frais et le prix libre est le compromis que nous avons choisi pour garantir la pérennité de ces repas. Aucun salaire n’est versé et si la Cantine du Silure est bénéficiaire alors l’argent servira pour financer les activités du lieu ou pour d’autre projets politiques qui en auraient besoin.